Newsletters 2021: "  mois d'octobre "

ADDICTION AMOUREUSE

par Christian Eyoum

 

 

 

 

 

 

Bouquet de fleurs
« rose-tabac » sur
bracelets Kapsiki.
S y l v e s t r e M A N G
(Ma i s o n v e r t e ) ,
Mohamed & Nasser:
marchands d’art.
Marché des fleurs à
Douala.
10.000 Fcfa.
15,24 Euros.


 « Je veux que tu saches. J’irai chercher ton cœur si tu l’emportes ailleurs. Même si dans tes danses d’autres dansent tes heures. J’irai chercher ton âme dans les froids dans les flammes. Je te jetterai des sorts pour que tu m’aimes encore. Je trouverai des langages pour chanter tes louanges. Je ferai nos bagages pour d’infinies vendanges. Les formules magiques des marabouts d’Afrique. J’ les dirai sans remords pour que tu m’aimes encore ». Ces extraits du tube planétaire de Céline Dion « pour que tu m’aimes encore » sont notre première réponse à la question de notre consultant spécialisé en santé mentale sur l’addiction amoureuse. Entre la psy & la néphro, il y a tout de même 2 mondes. Il est d’ailleurs plus facile d’écrire ces paroles que de les chanter. Quelle serait notre note pour ce premier choix? Sinon en réserve, nous pouvons proposer « Sokoto » de Magasco, « That Girl is Mine » de Mickael Jackson. Pas sûr peut-être d’avoir les mêmes résultats.

En principe, il n’y a aucune nécessité à ce qu’une personne n’ayant jamais eu de calculs et n’ayant aucun antécédent familial de lithiase s’impose un quelconque régime en vue d’éviter l’apparition éventuelle de calculs. Attention cependant aux apports alimentaires excessifs en viande, en calcium, en sel … qui peuvent provoquer la formation de calculs chez des personnes qui seraient restées indemnes en l’absence de tels excès, surtout si elles urinent peu (couleur foncée ++). « Le rein qui fait mal » fait parfois référence à une lombalgie pour laquelle un avis rhumatologique est pris. En cas d’antécédent de goutte, vous êtes à risque de développer un calcul.


* R e i n & p o r t e f e u i l l e
Consulting, cabinet de
conseil en prévention des
maladies rénales et facteurs
de risque dont le siège est à
Saint Maurice (94) en
France avec une antenne à
la Daniel Muna Memorial
C l i n i c à D o u a l a a u
Cameroun.


Et si l’Amour était une addiction ?

 

 

 

Dès sa naissance, le petit humain est d’une fragilité qui normalement, le prédestine à la mort si personne (une MERE notamment) ne vient à son secours
pour les premiers moments de son existence.
Et voilà venu l’apprentissage de la dépendance à autrui, qui va durer des
semaines, des mois, des années même.
Devenu plus solide, le petit humain va se lancer dans le cloud de la vie, se connectant -au gré des rencontres- aux amis qu’il trouve sur son chemin.


Un jour, vient dans cette autoroute un être -comme s’il avait été programmé dont
la présence ou l’absence induit de fortes variabilités chez notre petit
humain qui, jusque-là semblait pourtant stable.


Notre petit bonhomme a des étoiles dans les yeux, il est (tombé) amoureux.


L’amoureux présente une sensation d’euphorie, une perception joyeuse de la
vie, l’autre étant rapidement perçu non plus comme utile, mais comme
nécessaire et indispensable à sa vie.
L’attention se voit focalisée, la mémoire envahie, les pensées intrusives, parfois
au détriment du travail et de la famille…
Quand l’autre est absent, le vide devient sidéral, l’angoisse dominante,
l’amoureux devenant incertain d’avoir sa récompense au retour éventuel de
l’objet aimé. Les sensations de manque conduisent aux émotions
douloureuses…


Curieusement, on voit exactement la même séquence chez le sujet addict aux
jeux de hasard, ou aux substances psychoactives : le jeu devenant sublimé,
l’envie érigée au rang de besoin fondamental, le plaisir porté au rang de
bonheur !


On voit autant chez le sujet addict que chez l’amoureux, une grossière altération
du jugement ; Qui n’a pas vu de femme battue tenir à « l’amour » de son
bourreau ou carrément prendre pour amour ce qui n’était que maltraitance ?

*Dr Christian EYOUM
Mé d e c i n P s y c h i a t r e e t
Gérontopsychiatre, diplômé des
Universités de Yaoundé 1 au
Cameroun, Cheikh Anta-Diop de
Dakar au Sénégal et Clermont 1
en France.
Enseignant de psychiatrie à la
Faculté de Médecine et des
Sciences Pharmaceutiques de
l’Université de Douala.
Chef de Service de Psychiatrie à
l’hôpital Laquintinie de Douala.
Depuis le 1er Août 2021, projet
La Maison Du Psy visant à
offrir à tous ceux qui souffrent
de difficultés psychiques un
cadre propice et optimal pour
leur rétablissement et leur
remise en forme.
Co-auteur de la newsletter du
12 Octobre 2021 à l’occasion de
la Journée Mondiale de la Santé
Mentale.



Plus de 90% des humains ont souffert d’être rejetés.
Il est malheureusement difficile de tracer la frontière entre le normal et le pathologique du plus universel
des sentiments…on y reviendra !
                                                                                                                            C’était notre dernier numéro « d’Or », pour Octobre rose.