Les maladies rénales chroniques sont le plus souvent asymptomatiques jusqu’à un stade sévère. Moins de 25% des insuffisants rénaux terminaux ont accès au traitement de suppléance rénale dans les pays en voie de développement. 93% des sujets dialysés ou transplantés rénaux vivent en Europe, au Japon et en Amérique du Nord. En Hexagone, l’Assurance Maladie a dépensé 3,8 Mrd € en 2013 pour le financement de l’insuffisance rénale terminale avec des prévisions pour 2025 de 5 Mrd €. En maîtriser les coûts passe par une politique de prévention ciblée et personnalisée, loin d’être une priorité dans la plupart des pays du monde. En France, la prévention ne représente que 2,2% de la dépense courante de santé.
La Haute Autorité de Santé a établi des recommandations relatives au parcours de soins des maladies rénales dont le dépistage se fait en médecine du travail ou en médecine ambulatoire. La « Loi Travail » en vigueur depuis le 1er Janvier 2017 a remplacé la consultation médicale obligatoire par une visite non médicale, d’information et de prévention (VIP). Faire de la prévention nécessite du temps médical. Saint Maurice est une commune du Val-de-Marne, un des départements français les plus touchés par l’insuffisance rénale terminale. Elle dispose d’un centre de référence de dialyse chronique et souhaite promouvoir la Prévention Individuelle Primaire et Secondaire des maladies rénales chroniques par les spécialistes.